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  • Photo du rédacteurYann

Et si l’Autisme pouvait « s’expliquer » par notre Microbiote ?…

Dernière mise à jour : 4 sept. 2020

Au-delà des travaux extrêmement nombreux qui sont menés sur les interactions du microbiote sur notre santé actuellement de nouvelles recherches sont menées sur des nourrissons présentant des risques de développer un autisme afin d'analyser leurs microbiotes et leurs facteurs environnementaux sur les 5 premières années de vie. Des essais seront menés pour tenter de modifier leur flore intestinale....



Qui aujourd’hui n’a pas entendu parler des pouvoirs de notre microbiote intestinal et de ses nombreuses interactions avec notre santé !


On aujourd'hui grâce à de nombreuses études que notre flore intestinale intervient dans de nombreux mécanismes et fonctionnements cellulaires qui contribuent (ou pas) à nous maintenir en bonne santé. Il s'agit notamment de la production de métabolites, indispensables à notre organisme et que nous ne pouvons pas nous-même produire, des vitamines et des corps gras qui interviennent dans la stimulation de notre immunité et la prévention ou l'apparition de maladies auto-immune (diabète, maladie cœliaque, maladies inflammatoires intestinales ou articulaires ,...), la protection de la barrière intestinale et le maintien d’une perméabilité adaptée (pour ne pas laisser passer des éléments nocifs)...

Mais ce qui a été également découvert depuis maintenant plusieurs années c'est l'interaction qui existe entre notre intestin, notre microbiote et notre cerveau..


Plusieurs expériences scientifiques ont démontré qu'il y avait une corrélation entre les populations bactériennes qui peuplent notre intérieur, et le fonctionnement de notre cerveau comma par exemple notre tendance à être de bonne ou de mauvaise humeur, à être joyeux, à être triste, à être dépressif...

Cette interaction explique aussi pourquoi on peut avoir envie de grignoter lorsque le moral est en berne ou lorsque l'on perd l'appétit dans des moments de stress d'angoisse...



Pour pousser encore plus loin ce raisonnement, un lien est également démontré dans les troubles neuropsychiatriques et le microbiote. Bien que les phénomènes et les interactions ne soient pas encore complètement élucidées, les études ont clairement montré une altération du microbiote intestinal dans les maladies neuropsychiatriques lorsque on compare des patient atteints de ces troubles et des individus en bonne santé. Et comme il n'y a pas de fumée sans feu ces maladies neurodégénératives sont souvent associées à des troubles gastro-intestinaux avec modification du transit, douleur abdominale, inflammation et hyper perméabilité intestinale.


Les troubles du spectre autistique sont très variés et se manifestent essentiellement par des troubles du comportement dans la vie de tous les jours avec un impact sur le langage et la vie sociale. A ces difficultés on peut ajouter des troubles immunitaires, du sommeil, de l'humeur, une hyperréactivité des convulsions). Le diagnostic est posé sur une évaluation comportementale plus qu'il n'existe aucun marqueur biologique pour dépister ou prévenir ces troubles.

Plus préoccupant est le fait que ces TSA augmente dans la population générale au fil des années. (Un enfant sur 59 dans le monde actuellement soit 40 fois plus qu'en 1960).

Cette augmentation s'explique en partie par un meilleur diagnostic mais surtout elle suggère un rôle primordial des facteurs environnementaux dégradés dans l'apparition de la maladie.


Des études menées en 2020 montrent une altération significative de la composition du microbiote intestinal chez des enfants présentant des troubles autistiques.

On sait que la composition de notre dépend de multiples facteurs comme le mode de naissance, l'allaitement maternel, la prise d'antibiotique et surtout le mode d'alimentation. Bien qu'on puisse travailler à le rééquilibrer à l'âge adulte, notre microbiote prend son empreinte quasi définitive dans les 3 à 5 premières années de notre vie.


Une question se pose alors : Compte tenu de ses résultats, serait-il possible d'intervenir sur les troubles et les symptômes de l'autisme grâce à une modulation du microbiote ?


Serait-il également possible d'analyser le microbiote de jeunes enfants pour dépister voir prévenir une évolution verse ces troubles autistiques ?



Des essais ont été réalisés en ce sens en administrant des probiotiques (lactobacilles, bifidobactéries et streptocoques) à une population autistiques et ont permis d'observer une réduction significative des troubles comportementaux et cognitif (mentaux).

Certains chercheurs ou même été plus loin en testant le transfert de microbiote ou greffe fécale de patients et en bonne santé, chez des patients atteints de troubles du spectre autistique. Une récente étude aux États-Unis a montré que sur une vingtaine de patients tests, le pourcentage d'entre eux qui présentent un trouble sévère autistique passe de 80 % a moins de 20 % 2 ans après le transfert de microbiote !



Au-delà des travaux extrêmement nombreux qui sont menés sur les interactions du microbiote sur notre santé actuellement de nouvelles recherches sont menées sur des nourrissons présentant des risques de développer un autisme afin d'analyser leurs microbiotes et leurss facteurs environnementaux sur les 5 premières années de vie. Des essias seront menés pour tenter de modifier leur flore intestinale....


En tout état de cause, l'avenir de la médecine passe sans aucun doute par ses recherches particulièrement complexes mais porteuses de tellement d'espoir pour des pathologies pour lesquelles il n'existe aujourd'hui que peu de remède et surtout avec l'espoir de pouvoir les prévenir...


Pour ces raisons, nous prenons soins de nous et vous aidons à prendre soin de vous

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https://www.inrae.fr/actualites/gemma-projet-recherche-prevention-lautisme-enfants-risque

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